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EN COURS DE REMANIEMENTS

Même si la Société, dans un de ses nombreux paradoxes, tente de faire croire que tout est possible, elle relève de manière parfois discrète que certaines personnes disposent de plus de facilités que d’autres mais met l’accent en parallèle et en permanence le principe de l’égalité.

L’égalité est un principe rassurant qui devait faire sa place suite à l’eugénisme des siècles précédents, à la lutte des classes, etc. mais qui doit évoluer pour éviter qu’il ne soit la cause d’autres interprétations pouvant dans certains cas vraisemblablement poser les bases du questionnement existentiel destructeur tout en évitant le sentiment de supériorité qui à contrario de ce qui semblait envisagé par la pédagogie n’a pas disparu pour les raisons qui suivent.

Nous ne sommes pas égaux dans l’apprentissage mais sommes tous complémentaires. Personne n’est supérieur…

Capacités physiques innées :

Alors que la différence de capacité physique fait consensus pour la plupart des sports entre les hommes et les femmes si on prend les extrêmes ou une moyenne de résultats des professionnels, la différence de résultats dans la même franche de la population sera souvent imputée à l’effort fourni. Il est évident qu’à un haut niveau, le travail donne des fruits et qu’il accroît les différences. Seulement pas une seule personne honnête ne pourra dire que dans les premières années voire semaines d’apprentissage d’un sport, on ne voit pas de différences innées chez certains qui ont un talent pour tenir l’outil sportif, courir plus rapidement qu’un autre, pour récupérer plus vite, pour être plus intuitif, etc. Il y a bien des différences innées qui peuvent être ou non stimulées/entraînées dès le plus jeune âge.

La différence entre gaucher et droitier entraîne déjà une facilité de résultats pour les gauchers dès que le sport nécessite plus particulièrement l’usage de réflexes. Alors que les gauchers représentent environ 10 à 15 % de la population générale, ils peuvent atteindre des proportions de 20 % à 30 % (voire plus dans certaines catégories, comme le fleuret en escrime) parmi les athlètes de haut niveau ou les classements mondiaux de ces sports spécifiques. Les avantages des gauchers ne sont pas dus à une simple meilleure main, mais à des particularités dans la latéralisation cérébrale qui influent sur la rapidité de traitement de l’information et l’exécution motrice. Pour ce qui concerne les sports de duels comme en escrime, cette augmentation dépend également de l’entraînement de l’adversaire droitier qui doit s’entraîner avec autant de gauchers que de droitiers pour espérer vaincre des gauchers …mais qui implique d’entraîner plus fortement les gauchers pour y parvenir. Le cercle est un peu vicieux (…).

Les enfants abandonnés dans certains orphelinats roumains médiocres d’une autre époque, étaient plus développés physiquement comme intellectuellement lorsqu’ils se trouvaient dans le couloir de passage des infirmiers (négligence institutionnelle Bucharest Early Intervention Project (BEIP)) et pouvaient évoluer plus encore une fois remis en famille d’accueil stable (…). Boris Cyrulnik insiste sur la plasticité neuronales et de l’importance de l’environnement dans plusieurs études et interviews. Ce qui semble irréfutable suite à la maltraitance précitée ou à celle de dysparent ou en le lisant/l’entendant. Ce qui ne doit pas pour autant empêcher de se poser la question des raisons distinctes qui permettent à l’un ou l’autre de sortir du lot tant physiquement que psychiquement et/ou intellectuellement malgré des stimulations assez comparables.

Lorsqu’une jeune personne a de meilleures résultats dans une pratique sportive que la moyenne de son rang 3 voire rang 1, s’il est félicité par son entourage direct (rang1), elle peut croire que c’est l’effort fourni qui a permis d’être meilleur que les autres. Si l’effort n’est pas grand, elle pourra imaginer qu’il ne faut pas beaucoup d’effort pour être meilleur. Si elle doit faire un plus grand effort mais peu important par rapport à d’autres, en fonction de la bienveillance des commentaires, cette jeune personne pourra considérer qu’elle mérite d’être meilleure tout comme elle pourrait apprendre qu’elle a eu la chance de ne pas devoir faire autant d’effort que son voisin et qu’elle ne devrait pas se vanter pour autant. Seulement en tant qu’être grégaire, l’enfant recherche la reconnaissance qu’il faut pouvoir lui donner sans pour autant le rabaisser.

Ce qui est vrai pour le physique est vrai pour l’ensemble de nos facultés ou facilités (…).

Capacités intellectuelles innées :

Nous ne sommes pas opposés au fait de parler des différentes formes d’intelligence mais l’usage du terme intelligence à l’heure actuelle est destiné surtout à rassurer et toujours lisser pour éviter les peurs de réveiller le sentiment d’hiérarchisation par ceux qui innocemment, ne voit pas le paradoxe qu’entraîne leur vision ou espoir.

Les intelligences ne sont-elles pas comparable à un ordinateur portable ? Pas tout à fait si on considère la plasticité de nos tissus neuronaux (cellules gliales) et que nous reprenons le triste exemple des enfants sous-stimulés par un dysparent ou d’une institutionnalisation de régimes politiques malades. La stimulation reste l’outil principal comme le préconise la plupart des pédagogues ou thérapeutes de l’enfance. Seulement une nouvelle fois, dès la maternelle, certains enfants se distinguent des autres pour l’un ou l’autre des apprentissages et ce, dans un environnement comparable.

Dans une même famille déjà, même lorsque la pédagogie est égalitaire le plus possible, les caractères et facultés des enfants seront bien différents (notamment par leur positionnement dans le clan – rang 1). Le premier enfant n’essaie-t-il pas par lui-même déjà de devenir le responsable voire le petit chef de sa petite troupe la plupart du temps même si les parents ne lui confient cette (lourde) responsabilité ? Le dernier n’est-il pas plus souvent plus rapide au point de s’embêter à force d’entendre des phrases comme Ce n’est pas de ton âge ?

N’y en a-t-il pas un qui soit un peu plus sportif que les autres du premier clan ? N’y en a-t-il pas un qui dès la crèche semble plus pratique ? plus fort ? plus isolé ? etc. Tout ceux qui y travaillent et qui ont un brin d’empathie et d’intelligence, peuvent voir les différences entre des nourrissons parfois tout comme nous pouvons l’observer dans toutes les races animales. L’humain ne fait exception. C’est la culture qui nous fait croire que nous sommes différents des autres animaux et surtout que nous nous distinguons des autres mammifères… Notre vision a été conditionnée par les croyances religieuses. Nous reviendrons sur ce délicat sujet plus en détails ultérieurement.

Nous sommes sous influences de toute chose mais les capacités innées modifieront notre capacité à réfléchir, à sentir, à supporter, etc. aux différentes contraintes de la vie.

Nous ne voulons plus admettre dans notre Société par peur d’un eugénisme que des familles disposent de facilités plus importantes mais si on le reconnaît dans la pratique tout en tentant de dire que les différentes intelligences existent et qui nous sommes égaux. Ce principe d’égalité même s’il est sain socialement, n’est-il pas ce qui créé la source du problème chez les différentes personnes troublées ? Accepter les différences permet de retravailler l’intelligence collective qui a fonctionné pendant des millénaires dans la plupart des tribus si on se base sur les tribus dites primitives aujourd’hui avant que les peuples ne deviennent si (trop) grands.

Capacités psychiques et/ou sensorielles innées :

Nous évoquons bien souvent que certaines personnes ont plus de facultés pour sentir un vin mais rejetons depuis longtemps souvent qu’une personne pourrait entendre bien mieux …et qu’il serait normal qu’elle sature plus vite à cause des bruits environnants. Nous n’envisageons pourtant que rarement que l’empathie serait également distribuée différemment chaque individu et qu’en fonction de celle-ci notre relation au rang 3 surtout pourrait s’avérer un terrain de distinction difficile parfois à surmonter tant que le précepte d’égalité vient augmenter le questionnement de celui qui se sent ou qui est différent (…)

Qu’en est-il de la résilience ? En plus d’être des mécanismes acquis, n’y a-t-il pas une partie d’innée correspondant à notre degré de dominance originelle ? Pour cela ne faut-il pas chercher à ce que les études ne se basent pas que sur ceux qui souffrent mais sur ceux qui ne consultent ?

à suivre prochainement

(…)

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