Colère : Euthanasie
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Alors que, depuis 2002, la Belgique a défini une loi pour défendre ceux qui souhaitent bénéficier d’une euthanasie, le débat anime la France depuis longtemps. Les réseaux et les médias se sont »affolés » plus encore en 2025 suite à l’avancée politique sur cette matière dans ce pays voisin.
J’ai rencontré pas mal de personnes ayant signé pour être euthanasiées lorsqu’elles le souhaiteraient. Je suis ou ai été témoin signataire pour plusieurs d’entre eux. Ne souhaitant pas faire comme de nombreux psychanalystes, je ne m’avancerai pas pour affirmer que ce qui suit est valable comme étude mais pour l’instant, même dans une situation pouvant envisager une mise en pratique, la plupart de ces personnes n’ont pas fait la demande de recevoir une médication létale. Cette loi rassure surtout la peur de se voir souffrir. Les soins palliatifs peuvent dans la plupart des cas s’avérer suffisantes pour contrer les douleurs craintes mais pas toujours. On retrouve aux unités de soins palliatifs, seulement 6,3% de l’ensemble des euthanasies (chiffres 2024 CFCEE ou ADMD). Sauf erreur, nul chiffre pour l’instant de ceux qui avaient signés et qui permettraient une mise en perspective de la proportion de ceux qui étaient prêts à être euthanasiés et la proportion de ceux qui ont en fin de compte demandé de le faire. Les chiffres semblent se rapprocher de ce que j’ai pu observé.
Plus de 20 d’expériences en Belgique (plus d’infos)
Si l’on est prêt à accepter de faire une métacognition sociétale, étant sous influences multiples depuis toujours et surtout depuis 313 (Constantin – édit de Milan), la notion de paradis devait s’accompagner d’un rejet de la notion du suicide. Les mouvements qui s’opposent à la notion d’euthanasie semble avoir des difficultés à contextualiser ces notions.
Les professionnels de santé qui rejettent cette éventualité s’abritent parfois derrière leur(s) croyance(s) mais aussi derrière le serment d’Hippocrate, ce qui en devient hypocrite s’il est connu de ceux-ci. Il n’est dans la loi belge ni dans la loi française question d’obliger un tiers à devenir l’exécutant… Chacun est libre de ne pas vouloir aider à mourir une personne qui le souhaite mais sans pour autant tenter de faire croire que cet acte va à l’encontre de la morale médicale. Il est évident qu’il faut éviter que des Anges de la mort ou autres sociopathes viennent se nourrir d’actes de ce type mais un cadre bien défini devrait pouvoir limiter les risques au maximum. Celui qui dirait que, s’il y a un risque, il ne faut pas le prendre et donc pas valider une loi, devrait relire chaque loi car il n’y a, en science humaine ou en loi politique aucune vérité absolue comme nous le relevons dans le cadre des recherches.
Concernant l’euthanasie intervenant pour des affectations psychiatriques, convaincus de certaines erreurs sociétales et professionnelles ne voyant pas que la grande majorité de leurs patients, hors trauma majeur, bénéficient d’une certaine H-pétitude et d’un degré d’empathie supérieure à la moyenne de la population, je pense en effet qu’il ne faudrait pas favoriser l’euthanasie dans ces cas de figure mais bien faire progresser notre Société et faire évoluer la recherche en santé mentale en limitant les biais bien trop nombreux aujourd’hui encore (…).
Concernant ceux que j’ai pu lire dans le cadre du handicap, qui en France, interprète cette loi comme validiste, cela nécessitera plusieurs pages mais pour ceux qui le savent, je consacre un plein temps bénévolement depuis plus de 20 ans pour le droit des personnes en situation de handicap. La souffrance ne vient pas de cette loi mais bien du manque de considération voire de la méchanceté ou de la violence de certaines personnes à l’égard des personnes différentes de la moyenne. Adulée dans les films, les héros sont souvent harcelés dans la vie réelle. Imaginer que ces lois sont validistes est une dérive d’un parcours malheureux qu’il est temps de faire évoluer mais qui n’a rien à voir avec la fin de vie (…)
à suivre
F.Liégeois
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