Pathologie : petite vessie

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Petite Vessie ? Fréquence accrue

Dans la plupart des cas, nous ne sommes pas en présence d’une véritable petite vessie. Cette situation arrive dans le cadre neurologique mais très rarement dans le cadre courant. L’augmentation de la fréquence mictionnelle est l’ensemble des habitudes prises parfois très jeune pour éviter des pertes urinaires ou la répétition de cystites. Plus nous allons à la toilette, plus le risque d’être « ennuyée » est réduit pense-t-on. En réalité, c’est le début d’autres embêtements.

Cette réaction de protection est souvent un stade précédent ou suivant les autres véritables pathologies. On parle en principe de pollakiurie. Pour uriner correctement comme nous l’avons vu précédemment, le muscle de la vessie doit être suffisamment étiré, soit suffisamment rempli. A force d’aller fréquemment uriner, la vessie va, en résumé, se rendre suffisamment sensible pour que sa partie musculaire réagisse au moindre étirement. Ce qui impliquera progressivement qu’au moindre remplissage de ce réservoir, nous voulions aller nous soulager.

La composante psychologique est, dans ce cas présent, relativement importante puisque beaucoup de patientes ont la fréquence accrue lors de stress, et la fréquence diminuée lors des moments présentant un grand intérêt où l’esprit est captivé par d’autres pensées que le besoin d’uriner. Dans tous les cas, l’objectif thérapeutique est d’arriver progressivement à postposer ses mictions. En reportant d’un quart d’heure chaque miction (5min pour les cas lourds) tous les deux ou trois jours (si c’est possible) jusqu’à obtenir un écart d’environ trois heures (cfr. fréq. mict.) entre chaque miction, excepté entre la première et la seconde. La première est en principe la vidange de la nuit. La seconde est celle de ce qui était « en attente de nuit » plus haut que notre réservoir. Le système se remet en activité une fois éveillé et encore plus une fois que nous mangeons et/ou buvons. Il est donc normal également que le besoin soit plus important après un repas. Si ce n’est pas possible d’augmenter l’intervalle aussi rapidement, ne nous tracassons pas. Beaucoup mettent quelques mois à s’habituer. Il est possible de se faire aider à l’aide de notre tableau mictionnel.

Concernant les mictions de nuit, l’objectif est similaire. Si on se réveille et que nous sentons le besoin d’uriner, essayons de postposer de quelques minutes. Au fur et à mesure que nous arrivons à postposer en journée, nous sommes moins tendus également la nuit lors cette attente. Ainsi, certains se rendorment durant quelques heures et d’autres jusqu’au lendemain.

Beaucoup ont peur d’avoir (encore) des accidents, il est intéressant alors de lire les autres chapitres urgence mictionnelle et incontinence.

En résumé, il nous faut corriger progressivement le rythme intérieur habitué à nous éveiller que ce soit pour uriner ou manger, afin d’éviter qu’au fur et à mesure des années, il nous éveille de plus en plus souvent . Il faut casser ce cercle vicieux absolument sinon la vessie ne verra plus la différence entre le jour et la nuit. Le remplissage de nuit pourra ainsi se refaire au ralenti comme il a été vu dans le chapitre miction.

Il est également important de supprimer ce que nous pourrions appeler les mictions de sécurité. Celles-ci sont celles que nous faisons avant de partir sans que nous en ayons réellement besoin. Bien entendu, nous les supprimerons en fonction de notre potentiel vésical et de la durée de notre « sortie ».

Pour faciliter la mise en place de nos nouvelles habitudes, nous pouvons utiliser le TABLEAU URO et en comprendre les subtilités

Afin que la vessie s’habitue à un rythme différent, il peut s’avérer important de répartir correctement notre apport hydrique quotidien. Il vaut donc mieux éviter de boire plusieurs verres de suite afin que la vessie ne se remplisse trop vite. Un remplissage rapide pourrait exciter la vessie et ainsi stimuler notre envie d’uriner.

Une fois la fréquence des mictions correcte, il ne faut avoir peur de boire à nouveau normalement.

Certains patients s’habituent tellement à postposer, qu’ils ont tendance à ne plus aller uriner suffisamment souvent. Faisons-y attention et d’autant plus chez les enfants qui réalisent des changements beaucoup plus facilement et rapidement que les adultes.

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