Normalité : Bras de levier & asymétrie

Le bras de levier correspond de manière très schématique, à placer une charge à une certaine distance d’un axe. Cet éloignement implique un mouvement ou une contrainte de l’autre côté de cet axe comme le fait le pied de biche.

Le pied de biche est une barre métallique composée d’une longue portion au bout de laquelle on pousse, d’un axe (dans ce cas, on parle plutôt d’un coude) et d’une petite portion où se trouve la force de poussée décuplée.

Cette disproportion de force entre les deux extrémités se calculent en multipliant la force de poussée (fp) par la longueur de la longue portion (L) et ensuite en divisant ce résultat par la longueur de la petite portion (l).

Ainsi, pour un grand pied de biche de 70 cm, en poussant de 40 kg, la force résultante sera de 2800 divisé par les 5 cm de la petite portion, soit 560 kg. Normal que la dalle saute ou que le bois de la porte craque.

Dans le cas du corps, l’axe le plus sollicité est situé à hauteur des dernières vertèbres lombaires, à hauteur du sommet de courbure mais également au niveau de l’épaule (long biceps) lors de situations courantes telles que travailler avec une souris, cuisiner, etc.

Le bras de levier équivalent à la longue portion du pied de biche n’est pas toujours la longueur du membre mis en avant mais bien l’ombre projetée au sol de la partie qui se met en avant.

La force de poussée est approximativement celle du poids du ou des membres se portant en avant ou souhaitant se porter en avant. Le poids doit être bien ancré sur les pieds quand nous sommes debout.

Hormis le fait que les structures articulaires sont mieux placées, tendre les bras sera dès lors pratiquement aussi mauvais que de se pencher dans les mêmes proportions d’éloignement de l’axe, d’où l’intérêt de la règle du Rapprochement maximum.

Bien entendu, si nous prenons un point d’appui plus loin que l’axe du bras de levier, l’incidence sera réduite à porter approximativement le poids mis en avant sans être décuplé ni additionné à la force d’équilibration nécessaire dans tout mouvement.

Les bras de levier existent dans tous les plans, c’est la raison pour laquelle, il ne faut pas se contenter des plans antéro-postérieurs mais bien faire attention aux plans gauches-droites (latéraux) et rester symétrique notamment quand nous sommes devant nos écrans, en voiture ou lorsque nous portons des valises.

En gymnastique, si nous sommes en position véritablement couchée, nous ne lèverons donc jamais les deux jambes au même moment pour faire des ciseaux. Le bras de levier est énorme. On en profitera pour se poser sur la compétence de celui qui aura enseigné un tel mouvement s’il ne vous a pas au moins fait redresser une partie du tronc pour le mettre en pratique…

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