Colère : Dolto interview retranscription
Attention à lire les consignes avant de lire toute page d’un site santé !

Attention ce qui suit est choquant/sidérant et d’autant plus que l’on a vécu soi-même l’inceste et/ou des violences familiales. Madame Dolto n’avait vraisemblablement aucune conscience de ce qui est appelé la sidération, le consentement ni l’expérience qui amène au raisonnement ou à la confiance en soi. Ne lire ce qui suit qu’en étant préparé.
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Les Propos Complètement Inconscients de la Psychanalyste Françoise Dolto
par Jérôme Canard (Canard enchaîné)
C’était il y a à peine trois semaines, avant l’affaire Matzneff : France 2 diffusait une remarquable émission consacrée à Françoise Dolto, la célèbre pédiatre et psychanalyste. Titré « Au nom de l’enfant », ce documentaire soulignait le rôle qu’avait joué cette disciple de Jacques Lacan dans l’évolution du regard porté par les psychothérapeutes sur l’enfant, son éducation et ses éventuels traumatismes.
MAIS « Au nom de l’enfant » a ignoré les propos pour le moins stupéfiants, que la même Françoise Dolto, dans une longue interview et dans un livre, a tenu sur les femmes battues, la pédophilie et l’inceste. En outre, la réalisatrice a omis d’évoquer la pétition que Dolto avait signée le 23 mai 1977, réclamant, en compagnie de Gabriel Matzneff, Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Alain Robbe-Grillet et d’autres, un assouplissement du Code pénal sur les détournements de mineurs. À l’époque, Françoise Dolto jouait les mamies gâteaux au micro de France Inter ou d’Europe 1.
Lorsque, en 2010, des journaux sont revenus sur cette pétition et sur cette prise de position, la fille de Françoise Dolto, Catherine Dolto, l’a défendue avec cet argument: « Tout cela se passait dans les ……. (?) à l’époque du suicide de Gabrielle Russier, professeure qui avait entretenu une relation avec un de ses élèves… Point Final. Quant aux écrits de sa mère, tels qu’ils sont reproduits ci-dessous, Catheribne Dolto a affirmé qu’il s’agissait de « citations tirées de leur contexte, dans lesquelles Françoise Dolto parlait de l’inconscient et non du registre conscient. Cela dénature totalement ses propos, bien évidemment. »
À les lire dans « leur contexte », l’inconscient a vraiment bon dos.
Le florilège qui suit est extrait d’une interview parue en novembre 1979 dans le numéro 44 du journal féministe de Gisèle Halimi « Choisir la cause des Femmes ». Pour une bonne part, les thèmes développés dans cet entretien ont été repris dans l’ouvrage « L’enfant, le juge et le psychanalyste » publié chez Gallimard en 1959 accompagné de cet exergue : Ce livre est le dialogue intense, exemplaire, d’un juge d’enfants et d’une psychanalyste…
Les femmes battues
Question : Pour l’enfant et les femmes battues, le problème est le même ?
Dolto. : En attendant que les mentalités changent, les maisons pour les femmes battues sont utiles. Mais à mon avis, cela ne résout rien (…). J’ai vu UNE de ces femmes absolument perdue, incapable de trouver à s’occuper, même de ses enfants qui sont avec elle, complètement soumise à une assistante sociale du lieu (une maison pour femmes que Françoise Dolto a visitée). On comprend qu’un homme marié à une telle femme qui attendait d’elle qu’elle fasse ce qu’elle avait à faire en vienne à lui taper dessus en espérant la faire changer. Or, elle est incapable de changer, c’est une infirme. Et il y en a d’autres dans ce cas.
Q : (Vous) semblez justifier le fait que la femme et l’enfant soient battus par quelqu’un de plus fort.
R. : Je ne justifie rien ! Mais je dis que c’est le mari qui doit être aidé et non la femme battue. Il faut dire au mari : « Vous ne pouvez pas vivre avec cette femme. » Elle sont incapables d’entreprendre quoi que ce soit. Elles « poussent » leur mari mais ne font rien pour eux.
Q. : Vous ne pensez pas qu’il y a des enfants battus qui ne souhaitent pas l’être, de même qu’il y a des femmes battues qui aimeraient d’autres relations ?
La preuve que non c’est que lorsqu’on sépare (?) un enfant de ses parents non traitants, celui-ci ne meure de chagrin. De même la femme battue, réfugiée dans une maison d’accueil, veut revoir son mari. Encore une fois, les coups ne veulent pas dire absence d’amour.
Q.: Alors concrètement, si un enfant nous dit, « je suis battu » que faut-il faire ?
R.: Il faut lui dire : « Ne le cherches-tu pas ? Ne veux-tu pas faire des histoires (?) avec tes parents ? » C’est l’enfant qui trouve la solution (?) (…).
L’Inceste, le Viol
DOLTO : Dans l’inceste père-fille, la fille adore (?) son père et oui très contente de pou-voir narguer sa mère !
Q. : Et la responsabilité du père ?
R. : C’est la fille, elle est à lui (?). Il ne fait aucune différence entre son épouse et sa fille, ou même avec (?) être l’enfant de sa femme ou le père de sa femme. La plupart des hommes sont de petits enfants. Il y a tellement d’hommes qui recherchent dans leur femme une « mère » (?) Et des femmes qui les confortent dans cette idée-là (?) ! Alors la responsabilité du père ……….. (?) (…).
Q. : Donc, la petite fille est toujours consentante ?
Dolto : Tout à fait.
Q. : Mais enfin, il y a bien des cas de viol !
R. : Il n’y a pas de viol du tout. Elles sont consentantes (?)
Q. : Quand une fille vient vous voir et qu’elle vous parle que dans son enfance, son père a ….. (?) avec elle, et qu’elle l’a res-senti comme un viol, que lui répondez-vous ?
R. : Elle ne l’a pas ressenti comme un viol. Elle a simplement compris que son père l’aimait et qu’il se consolait (?) avec elle parce que sa femme ne voulait pas faire l’amour avec lui.
Q. : Comment expliquer vous alors le traumatisme de la fille si elle est consentante?
R.: Je vous l’ai dit, ce traumatisme vient du fait que sa sensibilité/culpabilité/sensualité/sexualité (?) ne peut pas se développer normalement puisque la sexualité se développe à partir de l’interdit de l’inceste. C’est l’interdit de l’inceste qui valorise la sexualité. Cet interdit survient quand l’enfant désire l’inceste (?), c’est à dire à partir de 3 ans à 13 ans environ. Quand tout se passe bien, la sexualité se déploie (?) et ne se fixe plus sur le père ou sur la mère. Le fait qu’un enfant doit faire plaisir à ses parents est déjà une forme d’inceste. or toute notre éducation est basée justement sur cette ……….. (?) de plaisir. …………………………………………… (?) C’est pervers. C’est vicieux! Bien des filles en arrivent à coucher avec leur père pour faire plaisir à leur mère. Va dans le lit de ton père, il aime les carresses (?) et toi aussi (?), moi j’en ai assez !
Q.: D’apèrs vous il n’y a pas de père vicieux et pervers ?
R.: Il suffit que la fille refuse de coucher avec lui, en disant que cela ne se fait pas pour qu’il la laisse tranquille.
Q.: Nous insistons peut-être beaucoup, mais enfin nous savons (?) qu’il y a des petites filles violées par leur père et qui ne sont pas du tout consentantes.
R.: Dans ce cas-là, elles tombent ma-lades. Des ………………. dérobe l’enfant au père. C’est une réponse inconsciente de ce soustraire à l’acte incestueux.
Ce dialogue est d’autant plus incroyable que, deux ans auparavant, Dolto avait clairement condamné la pédophilie. Ainsi, dans une lettre ouverte, en 1977, elle écrit : « l’initiation sexuelle des adolescents et des enfants par un adulte (…) », en admettant que ce partenariat ne soit pas incompatible avec la pédophilie. Ces propos sont confirmés en âge où on le partenaire ne soit pas incestueux, encore plus si cet adulte est confirmé en âge de sa prestance (?), c’est tou-jours un traumatisme psychologique pro-fond (…) C’est sûrement à cette « autre Dolto » que pensaient tant de maires et d’élus locaux qui ont donné son nom à des rues ou à plus de 130 établissements scolaires !
Jérôme Léonard
Enfants battus
DANS son interview à « Choisir », Françoise Dolto applique aux enfants la célèbre théorie infligée par certains aux femmes abusées : « Elles l’ont bien cherché…«
« Il conviendrait d’expliquer à l’enfant que, très souvent, c’est lui qui s’arrange pour être battu. C’est une manière de capter l’attention parentale. Il faudrait donc lui apprendre à ne pas se laisser battre, mais aussi à ne pas se laisser tripoter par sa mère. certaines sont écoeurantes, dégoutantes avec leurs enfants. Leur soit-diant amour est de l’inceste. Il y a des mères qui laissent leur enfant suçoter leurs nichons toute la journée ! Des enfants de vingt-deux mois! »
Conclusion
En respectant le contexte historique, on constate en effet que, contrairement à Dolto, le commissaire Lefeuvre dans le dossier « Les enfants en morceaux » (1979) confirme la réalité de l’inceste et parle de viol et de chantage là où Dolto ne parle que de consentement de l’enfant. Alors que le commissaire comprend lui, la réalité de l’inceste, les propos de madame Dolto en disent long sur le caractère réactionnaire des positions de la psychanalyse en matière de sexualité de son temps et de son environnement lacanien. Dolto applique à la lettre et sans la questionner le moins du monde la théorie de son maître Freud sur le complexe d’Œdipe.
Alors que madame Dolto ose faire des commentaires sur la succion des tétons, quelques années plus tard, son fils Carlos, osait s’adresser aux enfants avec une singulière abnégation des directeurs de programmation quant à l’influence des contenus sur les enfants (…)
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