Métacognition : titres et pouvoir sur les peuples

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Vous avez remarqué sans doute tous que certaines professions entraînent l’usage d’un terme spécifique que nous pourrions dire honorifiques. Même s’ils semblent difficile de dater l’apparition de ces titres pour l’instant, peut-être n’aurez-vous par remarqué que ce sont les mêmes titres que ceux dont disposaient certaines grandes familles qui ne pouvaient plus disposer d’un titre aristocratique par prudence (révolution française) mais qui devaient maintenir une position sociale définie. Ce que certains appellent la diversification des carrières familiales.

Pourquoi appelait-on le professeur, professeur ou maître ? Pour apporter une notion de respect de l’élève envers le professeur ? Qu’en est-il pour celui d’un adulte face à un autre ? Pour quelles raisons ce terme de maître a-t-il été maintenu également dans le droit ? Pour la médecine, pourquoi devrions-nous honorer une personne de Docteur ou après un doctorat ? Ne s’agit-il pas une manière détournée tout comme à l’armée, de faire comprendre le grade et donc l’hiérarchie entre deux ou plusieurs personnes ? Que dire alors de Mon père pour les prêtres ou Monseigneur ?

Même si aujourd’hui, beaucoup de ceux qui disposent d’un titre ne le précise ou n’insiste pas sur cette dénomination, il est amusant ou triste selon l’analyse, de constater le complexe ou le sentiment de supériorité de celui qui insiste sur son titre quand on ne le prononce. C’est assez caractéristique du mal-être de l’intéressé ou de son besoin d’asservir tout comme les grandes familles d’un autre temps qui choisissaient pour les enfants les carrière à embrasser. Il est d’autant plus amusant de comprendre ce mécanisme lorsqu’il s’adjoint d’un dialecte professionnel marqué notamment chez nos amis psychanalystes.

De nombreuses familles ont déterminé en son temps que le premier de leurs enfants devait reprendre l’affaire (cfr. le fils et fille de) ; un autre devait devenir notaire, médecin, militaire, prêtre et professeur. De ce fait, une toile subtile d’influences tissées à chaque niveau de la Société et comprenant l’ensemble des titres permettait le maintien d’un pouvoir par la prise des informations les plus intimes (médecine et notaire) et par la conduire des peuples dans la direction souhaitée (école, église et armée). La carrière politique est venue cloisonner le tout une fois que tous ont pu commencer à voter.

La diversification des carrières est une stratégie d’influence ancrée dans l’histoire qui datent sans doute d’avant l’écriture. La transmission orale se faisait d’abord en version Fils ou fille de mais les rôles ont sans doute été plus marqués au fur et à mesure que la taille des clans grandissaient. Les faits les plus marquants sur lesquels nous nous arrêterons sont la naissance d’un pouvoir purement bicéphale sous le règne de Constantin 1er, le seul homme a avoir vu deux dieux en une seule vie qui ont permis de convertir par la suite les peuples à ne plus suivre la politique romaine mais la religion romaine (détails historiques seront développés ultérieurement).

Si je te dis qu’il y a 3 milliards d’étoiles dans le ciel créées par Dieu, tu le crois sur parole mais si je te dis que la peinture n’est pas sèche, tu vas y mettre le doigt. 

M. Audiard modifiée par F. Liégeois

En ayant plus qu’un représentant pour un seul culte, il était plus facile de conduire les peuples dans la direction souhaitée notamment celle de la guerre. Rappelons que Clovis aurait commencé à gagner des victoires après sa conversion au christianisme. Il fallait donc se convertir non pas par amour du prochain mais pour vaincre et gagner des territoires. Cette conversion a permis de transmettre ce que monsieur Liégeois a appelé la Franchise chrétienne ; l’Eglise devenant le franchiseur et les rois locaux, les franchisés. Ce qui est plus étonnant dans cette construction, c’est qu’il n’existe aucun texte contemporain sur Clovis et que seul Grégoire de Tours a apporté sa pierre à l’existence de cette homme providentiel pour la naissance d’une grande Eglise (…) ; Grégoire de Tours qui comme par hasard avait également relayé l’importance de Constantin 1er dans la carrière religieuse débutante de Rome (…). Passant de gradés militaires à gradés religieux, il fallait bien garder des titres honorifiques… Monsieur de Balaguer, fondateur de l’Opus déi a réussi à imposer à quelques milliers de fidèles au vingtième siècle des titres (surnuméraires, etc.) pour tenter de reconditionner l’être croyant ; titres qui servirent la cause de Franco et Pinochet (…) Heureusement, ce fut suivi par les gouvernements laïcs dans les démocraties et qui empêchèrent de prendre une position plus avancée en parlant d’un mouvement sectaire alors qu’il ne s’agissait que d’une tentative de reconditionnement remerciée par la curie lorsque Jean-Paul II ne sut réfléchir par lui-même (…).

Prenons l’exemple du notaire aujourd’hui. Sa position centrale dans les transactions immobilières, les successions et les contrats lui confère une connaissance intime des patrimoines, des litiges potentiels et des relations entre les familles locales. Un membre de la famille notaire devient une source d’informations précieuses et un acteur incontournable des mouvements de capitaux et de terres. C’est la raison pour laquelle, inconsciemment sans doute, en Belgique en tout cas, la reprise d’une étude notariale ne peut plus être transmise à un membre de la famille comme précédemment …depuis seulement la réforme de 2019.

Même si la plupart des familles ne sont plus dans ce népotisme, il est reste important d’en être conscient pour que ne puisse plus s’installer de telles toiles et reconnaître que chacune de ces toiles n’aura pas toujours été tendues de manière véritablement malsaine mais opportuniste.
En cas de revers dans un secteur, la présence des membres de la famille dans d’autres domaines peut offrir une base de repli, une protection contre les aléas économiques ou politiques.

C’est qui était en fin de compte une forme de lobbying familial, souvent invisible a été remplacé par d’autres formes de manipulations d’opinion (médias, politiques, lobbies commerciaux, etc.). Le monde change mais les objectifs restent souvent encore les mêmes avoir un pouvoir sur l’autre …pour combler ses frustrations (…)

Quelles sont ces frustrations et d’où viennent-elles ? Si elles ne sont pas sexuelles, elles sont intéressantes et seront développées dans d’autres pages dont celle de la taille de nos tyrans (…).

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