Exemple : dormir après trauma
Attention à lire les consignes avant de lire toute page d’un site santé !
Une dame qui nous confiait son parcours personnel, expliquait ne dormir que trois à quatre heures maximum.
Sa mère plus que vraisemblablement aurait été considérée comme plus qu’une perverse narcissique ou tout au moins une sérieuse castratrice. Elle avait rabaissé la patiente dès le plus jeune âge ; critiquant ce qui avait été fait à l’école, ce qu’elle pouvait avoir réalisé ou vouloir réaliser par elle-même, etc.
Bien avant l’adolescence cette mère -si on peut attribuer ce type de comportement à une mère- tenta de se suicider par le gaz. Elle souhaitait en finir mais elle agit en voulant emporter également sa progéniture. Grâce à l’intervention d’une voisine, cet incident pu être évité* …
* Pour être honnête, nous ne nous souvenons plus précisément des circonstances qui ont évité le drame.
Cette patiente devenue plus grande puis adulte ne put jamais oublier cet évènement. Étant donné que cette tentative s’était déroulée alors que notre patiente dormait, cette dernière n’arrivait plus, depuis lors, à dormir dans de bonnes conditions.
Lorsque la patiente nous en parla, elle avait déjà plus de septante-cinq ans (soixante quinze ans) mais y pensait encore quasiment chaque nuit.
Dans la discussion, il lui avait été demandé si elle avait pu dominer la situation dans certaines de ces périodes de dénigrements. Après quelques minutes, elle parla timidement d’une action dont elle n’était pas très fière mais qui lui avait permis d’être nettement moins réprimée par sa mère.
Un jour, sans doute vers onze ou douze ans, alors que sa mère était en train de la prendre par le bras sans ménagement, la patiente, en se défendant, a en fin de compte poussé sa mère dans les escaliers. Que ce soit totalement volontaire ou par accident, cela n’avait pas besoin d’être relevé durant cette confidence. Elle s’était défendue comme elle pouvait face à une personne censée être protectrice et un temps soit peu affective. Même si elle n’était pas fière, elle avait compris qu’elle avait malgré tout enfin la possibilité de se défendre. L’emprise de sa mère fut ensuite nettement moins ancrée durant quelques mois. Par après, même si l’emprise était à nouveau un peu plus présente, elle ne le fut plus jamais autant que précédemment…
Comme sa mère n’était plus de ce monde, nous avons proposé de penser à ce moment en réaffirmant que, malheureusement pour une enfant, sans doute était-ce la seule solution qu’elle aurait pu trouver pour se défaire d’un danger imminent (et permanent). Elle pouvait être fier d’avoir su prendre le lied face à un tel personnage.
Nous ne prônons pas la violence bien entendu mais simplement le fait d’être dans la capacité de se défendre dans une situation humainement et affectivement très difficile. Nous avons en effet clairement signifié qu’étant donné que nous n’étions pas dans une situation réelle, chaque nuit, chaque fois que sa mère venait envahir ses songes, elle était en droit de la pousser à nouveau dans les escaliers.
Après trois petites semaine, elle passa de de 3-4 heures de sommeil à près de 6 heures de sommeil valable et plus souvent continu… Malgré, le temps d’ancrage de ce mal et l’importance des souvenirs, nous ne pouvions pas espérer une correction aussi rapide. Sans doute était-ce le bon moment pour en parler mais qu’importe, le plus important est de comprendre que même dans des cas lourds, il est toujours possible d’envisager une amélioration.
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